Camouflé dans la lande, j’attends une fois de plus que le brocard sorte de la sapinière. Il était passé par là, un soir, mais quelques jours d’affûts m’ont appris que ce n’était pas une habitude. Je ne le reverrai pas ici.
Dommage car c’est un beau versant. Tourné vers l’ouest, il baigne dans la lumière du soir. Les fleurs jaunes des ajoncs luisent au soleil et les cimes des hauts sapins retiennent jusqu’aux dernières lueurs du jour.
Rapidement, le hululement des chouettes vient remplacer les percussions des pics. Les sapins se transforment alors en d’immenses ombres noires pointant vers le paysage nocturne