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Retour à la sapinière

Les brocards avaient déserté la zone pendant plusieurs jours. Seul le plus âgé sortait encore, tard le soir, dans le champ bordant la sapinière. Il faut dire que la chaleur avait été étouffante. Les fonds humides de ce bois, où coulent avec peine des ruisseaux vaseux, leurs offraient sans doute plus de fraîcheur.Mais hier il a plu. Assez pour que les sous-bois pourtant denses dégagent à nouveaux une douce odeur d’humus. Un des deux brocards les plus âgés, le plus fin, reconnaissable à l’effrayante tique gorgée de sang qu’il porte à la nuque, a finalement repris ses habitudes vespérales.

Août 2020, Bretagne.

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